20 - Les deux machines de la collection «Talgo»
L’histoire des trains « Talgo » est particulièrement
illustrée dans le Musée. En Espagne, le « Talgo », c’est à
la fois un nom pour désigner les trains prestigieux de
voyageurs, mais aussi, c’est un système technique novateur.
Les deux grandes générations de locomotives, présentées dans
le musée, les séries 353 et 354, assuraient la traction des
trains « Talgo », respectivement durant les années 70 et 80.
A proximité des deux locomotives, une exposition sur le
constructeur « Patentes Talgo » présente l’histoire de
l’évolution de ce système. De nos jours, ces innovations
techniques sont toujours utilisées dans la construction des
rames « Talgo » à grande vitesse.
Pour chaque locomotive « Talgo », il est apposé sur l’avant
de la machine le nom d’une Vierge. Cette particularité, peu
courante, a son histoire dans le monde ferroviaire. A
l’époque, les premières rames ont été fabriquées aux
Etats-Unis, et par conséquent, ont traversé l’Atlantique
pour rejoindre l’Espagne. Le coût de l’assurance, pour ce
transport par bateau, était tellement élevé, que les
responsables du projet n’ont pu le financer : ils ont
simplement invoqué la protection de la Vierge et les trois
premières locomotives ont toutes été baptisées. La « Virgen
de Begoña », l’une de ces trois machines, enregistrée dans
la série 350 de RENFE, prévue pour la traction du train «
Talgo II », est présentée, avec quelques voitures, dans le
grand hall du musée. Comme tout s’était parfaitement déroulé,
pour ce grand voyage depuis les Etats-Unis, toutes les
locomotives « Talgo », et même, celles des générations
suivantes, ont systématiquement été baptisées avec le nom
d’une Vierge.