19 - La locomotive diesel 1801. La diésélisation
Avec une silhouette très caractéristique, quelque peu
aérodynamique, cette locomotive Diesel ne cache pas ses
origines américaines. Elles furent construites par la maison
« Alco » à la fin des années 50. En Espagne, elles ont
sillonné la Galice, dont la majorité des lignes de cette
province ne sont pas encore électrifiées. La série est
affectée au dépôt de Monforte de Lemos, qui a en charge la
traction des principaux express et des trains de
marchandises entre Ponferrada, Monforte de Lemos, La Coruña,
Vigo et Saint Jacques de Compostelle. Ces machines sont
retirées du service en 1994.
Le Diesel a été le dernier mode de traction utilisé par les
chemins de fer en Espagne. Son développement débute au
milieu du XXe siècle. Avec une exploitation plus souple et
plus flexible que l’électricité, les locomotives Diesel
peuvent circuler sur toutes les lignes du pays et ne
nécessitent pas d’installations coûteuses. Néanmoins, la
traction Diesel pollue, et les locomotives sont plus
bruyantes et plus sales que les locomotives électriques,
mais surtout, les performances des machines sont nettement
inférieures.
Aujourd’hui, la traction Diesel est plutôt réservée pour
assurer le trafic des lignes secondaires non-électrifiées et
pour effectuer des manœuvres. Toutefois, ses couts
d’exploitation étant inférieurs à ceux de la traction vapeur,
les locomotives Diesel ont progressivement remplacé les
locomotives à vapeur sur les lignes non-électrifiées. Le
matériel ferroviaire utilisé en Espagne, pour les
locomotives à vapeur puis pour la traction électrique, sont
principalement d’origine européenne. Pour la traction
Diesel, l’Espagne a préféré commander ses locomotives aux
Etats-Unis, en raison de leur grande expérience dans ce mode
de traction. Aujourd’hui encore, la traction Diesel reste
majoritairement utilisée dans ce pays.